Buenos Aires... en Argentine

Pays d'Amérique du Sud ayant atteint son indépendance vis-à-vis de l'Espagne en 1816, l'Argentine est le deuxième plus grand pays sur son continent et s'inscrit en tant que leader mondial pour ce qui est des cibles volontaires de réduction des gaz à effet de serre. Dans l'ensemble, la population y parle espagnol et est de confession chrétienne catholique. Le pays regorge de ressources naturelles et a une population lettrée. 92,5 % des Argentins vivent en zones urbaines et la région côtière s'étend sur près de 5000 km. Autrefois très riche, l'Argentine a perdu pied lors de la crise de 2001 qui a placé près de 60% de sa population sous le seuil de la pauvreté. Bien que les affaires aient depuis repris, le pays a dû dévaluer sa monnaie, le peso, de 20 % en 2014. Certains problèmes transnationaux lui sont caractéristiques, tels les querelles de souveraineté concernant les îles avoisinantes et les problèmes de cartels de drogues. Cristina Fernandez de Kirchner en est à son deuxième mandat comme représentante de l'État fédéral. Elle est la première femme présidente et, avec son mari auquel elle a succédé en 2007, ils ont réussi à redonner à l'Argentine une certaine crédibilité sur la scène internationale après des années de règne militaire. Sur l'axe politique gauche-droite, pour les années 1995-2014, l'Argentine présente une tendance pour le centre-gauche. L'indice de corruption est de 3 (sur une échelle de 0 à 10, 0 représentant le niveau de corruption perçu le plus élevé).

(CIA, 2014; Université de Sherbrooke, 2014)

 

Buenos Aires... la capitale

Capitale de l'Argentine, Buenos Aires compte 13 millions d'habitants et représente plus de 50% du produit intérieur brut national. Troisième ville après Sao Paulo et Mexico, elle est située sur la rive ouest de l'estuaire Rio de la Plata. Cosmopolite à l'instar de New York, elle a brillé durant l'essor du modèle agro-exportateur, réaménageant pour l'occasion son port de Puerto Madero (première mouture) dans le prolongement de la place de Mai  (1880-1930). Bien qu'à ce moment les espaces publics soient mis de l'avant et très fréquentés, il ne tarde pas à ce que la ségrégation s'installe. D'une part la ville européenne de la classe moyenne et d'autre part la ville des banlieues populaires tracent un nouveau schéma centre-périphérie. Le centre-ville se désindustrialise; la ville qui a été n'est plus. Juste avant la crise de 2001, un tournant libéral s'effectue au cours de la décennie 1990, coïncidant avec l'avènement de la requalification du port de Puerto Madero (deuxième mouture). C'est en effet le début des grandes opérations immobilières, inaugurant un nouveau modèle urbain dominé par la privatisation. La dichotomie est toujours présente et s'exacerbe entre la ville séductrice et sa contrepartie de banlieues appauvries; ces dernières renferment à leurs tours des quartiers scellés ou gated communities qui complexifient d'autant plus le portrait de la ville qui se veut unique.

(Prévost-Schapira, Encyclopaedia Universalis)

 

Buenos Aires... et son district de Puerto Madero

Quartier ayant subi plusieurs faux départs dans son rôle de port commercial, Puerto Madero a longtemps fait dos à l’étendue d’eau qui le borde, ne permettant ni un accès ni un panoramique qui vaille la peine d’être mentionné. C'est dès le 19e siècle que Puerto Madero s'inscrit sur la carte attirant déjà l'attention et tentant sa chance pour devenir un point d’échange focal vis-à-vis l’Europe pour l’exportation agraire. Pour une morphogenèse et une description plus exhaustive du projet, la prochaine section vous éclairera davantage. Aujourd’hui, ce barrio de Buenos Aires mesure 2,1 km en superficie, compte un peu plus de 400 habitants avec 193,3 habitants au km2 et sa revitalisation est citée en exemple.

(Hume, 2014; Ville de Buenos Aires, 2014; Keeling, 2005; Scobie, 1974)